par Lyo' » 29 Juil 2012, 19:04
Bon, moi, elle date de y a un moment, neh..C'partit pour mon pavay' n'a moi ! ~
Plusieurs fois, j'ai tenté de décrire ce que cela pouvait me faire éprouver. Plusieurs fois, en essayant, les larmes ont coulé sur mes joues, alors qu'un frisson glacé me parcourait l'echine. Vous essayiez de me faire parler. J'avais peur. Je me recroquevillai, je tordai mes mains sous l'angoisse. Une litanie éternelle s'échappait de ma bouche, se répandait dans l'air et s'y perdait.
-Arrête ! Arrête !
Ma lèvre inférieure tremblait, et mes poings se serraient alors que je tentai de faire abstraction de ce qui m'entourait alors. Je souhaitai me battre, me défendre contre tout cela. J'essayai d'oublier les larmes brûlantes qui creusaient des sillons profonds sur mes joues. Mais je n'y arrivais pas. Chaque fois que je me relevai, je retombai et m'enfonçai plus encore. Chaque fois que j'emergeai, je perdais a nouveau la lutte qui était engagée depuis longtemps déjà. Je passais une main sur mon jean d'un air absent, d'un air que j'avais si souvent vu. D'un air indifférent, un air que l'on m'avait si souvent servit. Je retenais parfois mes pleurs lorsqu'ils tentaient de s'écraser sur le sol, lorsqu'ils essayaient vainement de rejoindre l'abysse dans laquelle les autres s'étaient auparavant écoulés. Et puis, un jour, tu es arrivée, toi. Toi que je connaissais pourtant depuis toujours. Toi, ta lumière, ta vitalité et ton sourire. Peu a peu, tu as fait fondre la barrière de glace qui enserraitt mon coeur et mon âme. Peu a peu, tu m'as redonné des valeurs importantes, tu m'as a nouveau insufflé le goût de vivre. Nos éclats de rire emplissaient la maison, alors que d'autres enviaient notre complicité. Pendant longtemps, nous ne nous parlions pas. Nous qui étions pourtant jumelles. Tu vivais la-bas, et moi ici, et nous ne connaissions rien l'une de l'autre. Si tu n'avais pas réussi a me faire parler, qui d'autre aurait pu le faire ? Personne, évidemment. Pourtant, tu ne te considerais pas comme différente, même si tu l'etais par bien des côtés. Aujourd'hui encore, j'ai du mal a m'ouvrir aux autres, mais maintenant que l'horreur est passée, mon sourire est revenu, et ca c'est grâce a toi. Tout ca, pour te dire que je t'aime, pour te dire que sans toi, je ne serais pas ce que je suis aujourd'hui.