par MaTouu » 17 Oct 2010, 19:40
Jai commencé, voila ce que ça donne. C'est...passable ?
Chaque jour, elle se rendait la bas. Depuis la nouvelle trahison de l'homme qu'elle aimait, il n'y avait pas eu un jour ou elle n'avait pas été au bord de l'eau. C'était étrange, mais elle en avait besoin. Cela faisait déjà quelques années que cette femme lui avait volé son âme sœur, la moitié d'elle même, et elle l'apprenait tout juste. Elle se sentait vide, seule et perdue. Comme chaque matin depuis leur arrivée en Lituanie, elle s'était levée a l'aube, en proie à de terrifiant cauchemars qui la hantait, même une fois réveillée. Elle s'était dirigée chancelante, jusqu'à l'armoire à pharmacie de la petite maison de bord de mer, qui, faute de nettoyage et d'entretien tombait presque en ruine. Plus que trois pilules dans la boîte. Elle ne s'en étonna pas. Après tout...pourquoi se priver de quelque chose qui nous fait du bien ? Contrairement à ses habitudes, elle avala tout ce qu'il restait. Deux de trop. A cet instant, elle n'imaginait pas Ô combien c'était une erreur. Très vite, l'engourdissement des médicaments se fit sentir, et l'habituel état léthargique dans lequel elle se retrouvait chaque matin ne tarda pas non plus. L'esprit embué, elle fit une maigre toilette et endossa ce qu'elle considérait comme ses plus beaux habits. Il fallait qu'elle soit belle pour lui, pour le faire revenir, pour sauver les apparences. Elle ramena ses cheveux en l'air, maintenus en place par un épais bandeau, se parfuma légèrement et elle s'en alla, laissant Jean-Paul au lit.
Elle avait beau marcher, elle n'avait pas conscience de son corps. Le chemin, elle le connaissait par cœur. Il était arrivé qu'elle se retrouve sur le sable, sans savoir comment elle y était parvenue. Une fois encore, l'immensité du paysage qui se dressait devant elle la laissant sans voie, c'était un lieu propice à la réflexion. Seul le bruit des vagues avait le pouvoir d'apaiser son cœur. Elle n'avait pas désiré mettre quiconque au courent du nouveau faux pas de son compagnon. C'était un coureur de jupon, c'était bien connu..mais elle avait espérer qu'un jour, elle lui suffirait, et qu'il cesserait toute autre fréquentation. Elle le prenait comme un échec, et l'avouer à quelqu'un était bien trop dur, du moins, pour le moment. Elle resta un moment debout, seule face à l'étendue bleue, le vent soulevant légèrement ses vêtements, et les quelques mèches de cheveux qui s'étaient échappées de son chignon. Malgré l'heure matinale, le soleil faisait déjà rage dans le ciel et les reflets de celui-ci dans l'eau avaient quelque chose d'hypnotique. L'accumulation de la fatigue, la sur-dose de médicaments, et les ondulations de l'eau eurent raison d'elle. Elle se sentit vaciller, et présentant une chute, elle s'assit lourdement sur le sol. Elle se sentait comme prisonnière de son corps, devenu trop dur a contrôler. Simone se demanda pourquoi en était-elle arrivée la ? Pour l'amour d'un homme, évidemment. Mais pas n'importe lequel. L'homme de sa vie, celui avec qui elle se sentait en parfaite alchimie, celui à travers lequel elle se sentait vivante, celui qui faisait battre son cœur, qui la faisait respirer et avancer. Pour lui, elle aurait fait des folies, des folies propres a l'amour qu'elle lui portait. La vie est une quête. On passe notre temps à chercher la personne qui nous correspond, la deuxième partie de notre âme. Quand on l'a trouvée, il ne faut jamais s'en séparer, au risque de laisser filer notre vie en même temps.
Credendo vides : peut-être pourras tu voir si tu y crois