J'entre dans le débat, juste parce que j'ai vu qu'on citait Desproges (un de mes humoristes préférés) et histoire de donner mon avis sur la démocratie (même si je n'ai pas lu les autres participations, désolé si je répète).
Précision donc : citer Desproges dans un débat politique sérieux, mauvais idée. C'est un anticonformiste, adepte de l'amour noir, qui critiquait pour se moquer et non donner son réel avis politique (il critique les noirs, les handicapés, les noirs, les régimes politiques, les juifs, les nazis...) tout cela à comprendre au second degré
Sabattier est un animateur de télévision française assez populaire dont il se moque, et non de la démocratie.
Pour le citer, encore sur la démocratie puisqu'il y a consacré un sketch : "La seule conscience politique que j’ai, c’est de tenir à ne pas en avoir – pas du tout par lâcheté – c’est parce que je n’ai jamais pu m’apercevoir que la gauche était mieux que la droite que les rouges étaient mieux que les noirs."
Citation qui contredit son avis politique donc
Fin du débat Desproges.
Pour le débat sur la démocratie à proprement parlé, je l'ai étudié, de ses origines à maintenant, et ce n'est pas le meilleur système politique. C'est peut être un d'eux qui prône le plus l'égalité entre les hommes mais il n'est pas parfait.
D'abord, son histoire :
Créé à Athènes au V siècles, elle a mis 3 siècles à s'installer dans la cité (et encore plus en France puisqu'elle est apparu en 1789, disparu pour enfin revenir, une histoire assez... agitée donc), elle a été souvent remise en cause dans la cité et là encore n'était pas complète puisqu'on en excluait les étranges, les femmes et les esclaves. Encore maintenant les étrangers, non naturalisés ne peuvent pas voter certaines choses (seulement dans leurs communes) mais ceci est une autre histoire et un autre débat houleux. Elle a disparu au fils des guerres et a finalement été anéantie quand les Athéniens ont relâchés leurs participations politiques et quand les Macédoniens les ont vaincus. Elle était très fragile.
Citons les arguments contre elle, c'est un débat, il faut du pour et du contre :
Déjà, comme beaucoup d'hommes politiques l'ont précisés, et cela dès sa création au V siècles avant J.C, les minorités sont écrasées par la majorité.
Ensuite, le peuple n'est pas fait pour gouverner, il n'en a pas l'éducation, pas l'expérience... Je pourrais vous citer un homme politique grec à ce sujet mais je préfère citer Desporges : "La sagesse populaire, on connaît. C’est elle qui a élu Hitler en 33, c’est elle qui va au foot à Bruxelles, c’est elle qui fait grimper l’indice d’écoute de « Porte Bonheur (émission populaire)." Certains hommes politiques sont plus à même de diriger un pays que le peuple. Ce système est celui de l'oligarchie, (oligoi : plusieurs) où plusieurs personnes ont le pouvoir, ou celui de l'aristocratie (aristoi : meilleur) où les "meilleurs" gouvernent.
Ces systèmes ont précédés la démocratie à Athènes.
Pour reprendre l'exemple de la Grèce antique, la démocratie dépendait uniquement des efforts du peuple et sans son soutien (extrêmement fragile et aléatoire) elle s'écrase, disparaît... Elle a donc des bases incertaines et peut s'effondrer à tout moment si le peuple relâche ses efforts comme au 4 et 3 siècles avant J.C.
Je cite Pierre Mendès-France : "Parce qu'elle dépend essentiellement de la volonté des citoyens, parce qu'elle suppose un effort permanent, la démocratie n'est jamais acquise. On ne peut jamais se reposer sur elle, s'endormir sur elle. Pas plus qu'elle ne peut être acquise, elle ne peut être parfaite. Il n'existe pas de démocratie atteinte et accomplie une fois pour toutes. Elle est ce vers quoi on tend, ce qui demeure à l'horizon."
Je conclus ma dissertation en précisant que je suis pour la démocratie malgré cet étalage de points négatifs. Elle n'est pas parfaite, pas complète, jamais accomplie, toujours incertaine mais elle est un des régimes politiques qui me parait le plus juste. Ce n'est le régime politique parfait, où il n'y a pas de corruptions, pas d'abus de pouvoir, pas d'injustices mais c'est ce qui se rapproche le plus de cette utopie.