Désolé d'avance pour la tartine, mais l'auteur vaut bien tout ça ^^[/b]
Alors moi je peux vous conseiller mon auteur préféré :[size=150] Alessandro Baricco[/size]. Je le met ici car je ne connais personne qui ai déjà lu un de ces livres ^^
Je vous conseille d'abord [size=150]océan mer[/size]. Cet ouvrage a changé ma perception des choses, m'a fait réfléchir, il est une des plus belles choses que j'aie jamais lues. C'est un des plus beaux livre de cet auteur que j'ai lu. Il parle de... mer

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Je met le résumé de Océan mer (résumé internet

[spoil]l y a bien longtemps de cela, au milieu d'un océan, une frégate de la marine française fit naufrage. Cent quarante-sept hommes tentèrent d'en réchapper en prenant place dans un radeau. Une horreur qui se prolongea des jours, durant lesquels se donnèrent à voir la férocité extrême et la pitié la plus douce.
Il y a bien longtemps de cela, sur le bord de l'océan, arriva un homme. Ce qui l'avait amené là était une promesse. La pension dans laquelle il s'arrêta s'appelait Almayer, «posée sur la corniche ultime du monde». Sept chambres, sept naufragés de la vie qui sont venus là pour prendre congé d'eux-mêmes et tenter de renaître : un peintre, une femme très belle, un professeur avec un drôle de nom, un homme mystérieux, une jeune fille qui ne voulait pas mourir, un prêtre amusant. Un mystérieux habitant dans la septième chambre,d'étranges enfants qui tels des anges gardiens hantent la maison et l'âme de ses hôtes. Tous là, à chercher quelque chose, en équilibre sur l'océan.
Il y a bien longtemps de cela, ces destins et d'autres rencontrèrent la mer en revinrent marqués. Ce livre les raconte, parce que en les écoutant, on entend la voie de la mer. Il peut se lire comme un récit à suspens, un poème en prose, un conte philosophique ou un roman d'aventures. Ce qui domine en tout cas, c'est la jubilation de raconter des histoires, à travers une écriture et une technique romanesque sans modèles ni antécédents.[/spoil]
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ainsi que une critiques d'une lectrice :[/b]
[spoil]Il y a sept chambres dans la pension Almayer. Autant de blessures, peut-être plus encore. Et il y a la mer. La mer qui guérit, mais l’autre aussi… Celle qui tue. Et l’autre encore… Celle qui n’y peut rien.
Océan Mer c’est l’histoire de Thomas et Savigny, une histoire de cruauté et de survie. Une histoire de vengeance. Océan Mer c’est aussi l’histoire d’Elisewin qui va rencontrer la mer pour ne pas mourir. Et l’histoire d’une très belle femme qui essaie de se guérir de l’amour. Et l’histoire d’un scientifique qui essaie de rencontrer l’amour. Et l’histoire d’un peintre qui essaie de saisir l’insaisissable. C’est le livre où on cherche où commence la mer. Et où elle finit. C’est surtout la rencontre de tous ceux-là, au même endroit. À la pension Almayer ce sont des enfants étranges et magiques baptisés avec des noms en D qui accueillent les multiples personnalités qui jonchent ce livre.
Sous la plume de Baricco, on rencontre cette faune unique où la blessure de chacun chatoie sous le regard des autres. La particularité de la trame narrative de Baricco c’est d’être à la fois dans le temps et hors du temps, dans le lieu et hors du lieu. Le Sénégal et la France sont évoqués, mais on parle du Royaume, un Royaume où certains éléments nous projettent au Moyen-Âge, d’autres dans une étonnante modernité. Océan Mer est un conte pour adulte dont le personnage principal est la mer elle-même et dont le seul décor qui compte vraiment est construit des mots de Baricco.
Bon, c’était ma première entrée chez Baricco. On me dit que ce n’est pourtant pas la plus belle pièce. Et pourtant, je suis tombée gravement sous le charme. J’ai dévoré ce livre, à la fois emportée par le style unique et changeant, comme une œuvre artisanale qui se refuserait de suivre un modèle symétrique. Comme une courtepointe sans patron. Ici tout est riche : le vocabulaire, le style, la syntaxe. Ça roule en bouche comme un plaisir gastronomique. J’ai eu des envies de me lever dans mon lit pour faire la lecture à haute voix, pour écouter la beauté. Et au cœur de tout cela, la voix de la mer. À la fois cruelle et terrifiante, douce et maternelle.
Je ne saurais trop recommander ce livre à ceux qui comme moi sont bien en retard pour découvrir Alessandro Baricco.[/spoil]
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une critique presse :[/b]
[spoil]Ce roman confirme le singulier talent de l'Italien Alessandro Baricco, auteur des Châteaux de la colère (prix Médicis 1995) et de Soie, qui s'est vendu en France à plus de 150 000 exemplaires. Le romancier, né en 1958, est aussi critique musical, essayiste, dramaturge et directeur d'une école d'écriture.
Un brin de suspense, une larme d'aventure, quelques gouttes de philosophie, d'humour et de poésie subtilement distillées: on reste suspendu aux lèvres et aux gestes de ces beaux personnages courageux et naïfs qui rêvent d'apprivoiser le néant, d'en ébaucher les limites, de le peupler de désirs. Et qu'importe si l'océan qu'ils interrogent leur apporte des réponses. Les marins qui ont connu le ventre de la mer savent que la vérité qu'il recèle n'est pas faite pour l'homme, et que celui qui l'a vue «en restera à jamais inconsolable». --Alexie Lorca, ©Lire--
Avec une époustouflante maîtrise, Alessandro Baricco nous offre à la fois un roman à suspense, un livre d'aventures, une méditation philosophique et un poème en prose.
De certains livres, on se dit que leur auteur aurait gagné à être plus lecteur. Bien pauvres sont les romans de ceux qui n'en lisent guère. Ce n'est pas une question de culture ou d'érudition, mais d'humilité et d'admiration. Alessandro Baricco, lui, a beaucoup lu, et son livre est fait de livres, comme la vague se décompose en vagues.La première des trois parties du roman, avec ses personnages errants fermés sur leur propre folie, est une réminiscence de Conrad : elle s'intitule " La pension Almayer ". Le personnage étrange voué à la tâche infaisable de mesurer la mer (Conrad intitula justement l'un de ses romans " Le miroir de la mer ") se nomme Bartelboom, souvenir de Melville, mêlé de Larbaud et de Joyce. La deuxième partie reprend en un récit et un contre-récit l'épisode du " Radeau de la Méduse " et le compte rendu de Corréard et Savigny, qu'il prolonge d'une histoire de femme tuée et de vengeance atroce. La troisième partie fait penser à Stevenson pour la tristesse des ciels, ou à Sterne et ses emboîtements de parenthèses. Avec sa narration en vagues successives, ses courtes séquences énigmatiques, son sens très maîtrisé des chutes (" Quelquefois je me demande ce que nous sommes en train d'attendre. Silence. - Qu'il soit trop tard, madame "), Baricco allie le classique et le baroque. Classique, le drapé du récit, les répétitions rhétoriques, l'étonnement des images : le peintre enfoncé dans la mer, qu'une barque vient chercher, " peu avant le coucher du soleil, quand l'eau déjà lui arrive au coeur ". Baroque, l'emmêlement des lignes, la prodigalité des intrigues, le déploiement des figures errantes : le père qui écrit neuf mille cinq cent deux prières, le savant qui emplit une malle de lettres d'amour à une femme inexistante. Il y a du Bartleby dans chacun, comme d'ailleurs chez Novecento, le pianiste qui préférerait ne jamais descendre dans les villes. De même que dans "Châteaux de la colère" l'auteur aurait pu faire cent romans avec celui-ci. La marque des grandes oeuvres est que rien ne peut leur être ajouté ou soustrait. Il en est ainsi d'" Océan mer ". On ne questionne pas un instant ses personnages et ses événements. On douterait plutôt de soi et de sa propre existence. Baricco possède l'art le plus rare, celui de taire. En musique, il faudrait aller chez Haydn pour trouver des silences si exacts. Dans l'ordre du visuel, Léonard de Vinci disait que la peinture procédait en ajoutant et la sculpture en ôtant. La plupart des romanciers posent des glacis, coulent des jus, placent des touches les unes sur les autres. Rares sont ceux qui enlèvent et laissent à nu le moins qu'on puisse dire. A ceux-ci va ma lecture. Non qu'il soit plus court de les lire. Au contraire, comme celles de Baricco, leurs phrases appellent la lenteur et même la stagnation, et, comme pour la poésie (bien que son livre mérite pleinement le nom de roman), il y a des jours où l'on n'a pas envie d'un langage aussi exigeant, des instants où une pointe de distraction ou d'ennui déchire le tissu de la lecture. Il arrive que la mer aussi entête, lasse et qu'on regrette la bêtise et la pollution des lieux et des jours ordinaires. Mais je connais peu de romans où chaque mot ait un tel poids, une telle nécessité. Ceux d'Adalbert Stifter, peut-être, ou " Adolphe " sont écrits de cette façon : comme si les choses vous entraient directement dans les yeux. Qu'est-ce qui guérit la petite fille malade ? Qui lave le peintre de sa nostalgie ? Qu'est-ce qu'on attend et qui ne vient pas, qu'est-ce qui vient quand on ne l'attend pas ? Qu'est-ce qui a ses ressacs, ses calmes ? Qu'est-ce qui ne finit nulle part ? La mer. Ou la douleur. C'est elle, le personnage principal d'" Océan mer ", où vivent dans les six chambres d'une pension au bord du sable des hommes et des femmes peu ordinaires. L'un cherche où commence l'océan, l'autre où il finit. On s'y aime, on y tue, on y croise des enfants étranges. Dans la septième chambre, un inconnu, l'auteur, sans doute, s'enferme pour " dire la mer ".
© Le Point - 10/01/1998 - N°1321 - Culture - Page 078 - 1013 mots Culture Le Point par Michel SCHNEIDER
Les internautes en parlent : "J'ai lu pour la première fois ce livre il y a un an....il a changé ma vie. C'est à la fois un conte,un recit philosophique,un roman merveilleux. C'est du grand art et Barrico est un artiste hors du commun, qui maitrise les mots et leur donne une profondeur bouleversante.
Je suis sortie grandie de ce livre, avec des yeux neufs. Je conseille ce livre à tous les amoureux de la lecture,à tous les Hommes sensibles...on ne peut pas ne pas aimer !!! Barrico est un magicien...soyez les enfants qui écoutent et qui regardent !!! "
Petite remarque perso : D'abord un lieu, au bord de l'océan omniprésent. Et puis des vies... des êtres un peu "en marge ", des itinéraires particuliers. Un moment de lecture complètement à part, où l'on se perd pour mieux se retrouver. Du bonheur tout simplement à lire Barrico.[/spoil]
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Ainsi que des extraits :
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[spoil]Et puis la vie, elle ne se passe pas comme tu imagines. Elle va son chemin. Et toi le tien. Et ce n'est pas le même chemin. Alors… Ce n'est pas que je voulais être heureuse, non. Je voulais… me sauver de tout ça, voilà : me sauver. Mais j'ai compris tard de quel côté il fallait aller. On croit que c'est autre chose qui sauve les gens : le devoir, l'honnêteté, être bon, être juste. Non. Ce sont les désirs qui vous sauvent. Ils sont la seule chose vraie. Si tu marches avec eux, tu seras sauvée. Mais je l'ai compris trop tard. Si tu lui laisses du temps, à la vie, elle tourne d'une drôle de manière, inexorable : et tu t'aperçois que là où tu en es maintenant, tu ne peux pas désirer quelque chose sans te faire du mal. C'est là que tout se complique, il n'y a aucun moyen de s'échapper, plus tu t'agites, plus le filet s'emmêle, plus tu te rebelles, et plus tu te blesses. On ne s'en sort plus. Quand il était trop tard, c'est là que j'ai commencé à désirer. De toute la force que j'avais. Je me suis fait tant de mal, tu ne peux même pas imaginer.
Tu sais ce qui est beau, ici ? Regarde : on marche, on laisse toutes ces traces sur le sable, elles restent là, précises, bien en ligne. Mais demain tu te lèveras, tu regarderas cette grande plage et il n'y aura plus rien, plus une trace, plus aucun signe, rien. La mer efface, la nuit. La marée recouvre. Comme si personne n'était jamais passé. Comme si nous n'avions jamais existé. S'il y a, dans le monde, un endroit où tu peux penser que tu n'es rien, c'est cet endroit, c'est ici. Ce n'est plus la terre, et ce n'est pas encore la mer. Ce n'est pas une vie fausse, et ce n'est pas une vie vraie. C'est du temps. Du temps qui passe. Rien d'autre.
Ce serait un refuge parfait. Nous serions invisibles, suspendus. Imperceptibles même pour nous. Mais quelque chose vient gâter ce purgatoire. Quelque chose à quoi tu ne peux pas échapper. La mer. La mer ensorcelle, la mer tue, émeut, terrifie, fait rire aussi parfois, disparaît, par moments, se déguise en lac ou alors bâtit des tempêtes, dévore des bateaux, elle offre des richesses, elle ne donne pas de réponses, elle est sage, elle est douce, elle est puissante, elle est imprévisible. Mais surtout, la mer appelle. Tu le découvriras, Elisewin. Elle ne fait que ça, au fond : appeler. Jamais elle ne s'arrête, elle pénètre en toi, elle te reste collée après, c'est toi qu'elle veut. Tu peux faire comme si de rien n'était, c'est inutile. Elle continuera à t'appeler. Cette mer que tu vois et toutes les autres que tu ne verras pas mais qui seront là, toujours, aux aguets, patientes, à deux pas de ta vie. Tu les entendras appeler, infatigablement. Voilà ce qui arrive dans ce purgatoire de sable. Et qui arriverait dans n'importe quel paradis, et dans n'importe quel enfer. Sans rien expliquer, sans te dire où, il y aura toujours une mer qui sera là et qui t'appellera. (Pages 103 - 104)[/spoil]
[b]Et encore un extrait, parce que décidément j'adore cet auteur :p :[/b]
[spoil]Voici trois extraits:
La mer immense, l'océan mer, qui court à l'infini plus loin que tous les regards, la mer énorme et toute-puissante - il y a un endroit, il y a un instant, où elle finit - la mer immense, un tout petit endroit, et un instant de rien.
Que disons-nous lorsque nous disons : mer? Disons-nous le monstre immense capable de dévorer toute chose, ou cette vague qui mousse à nos pieds? L'eau qui peut tenir dans le creux de la main ou les abysses que nul ne peut voir? Disons-nous tout en un seul mot, ou masquons-nous tout sous un seul mot? Je suis là, à quelques pas de la mer, et je n'arrive pas à comprendre où elle est, elle. La mer. La mer.
- Quelquefois je me demande ce que nous sommes entrain d'attendre.
Silence.
- Qu'il soit trop tard, madame.[/spoil]
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Et des citation ( qui viennent parois d'autres livres) :[/b]
- [i] Le destin n'est pas une chaîne mais un envol. [/i]
- [i] Des choses arrivent qui sont comme des questions. Une minute se passe, ou bien des années, puis la vie répond. [/i]
- [i]On donne toujours un nom à ce qui fait peur, raison pour laquelle d'ailleurs, par prudence, les hommes en ont deux. [/i]
- [i]L'unique, la plus douce protection contre toutes les peurs c'est celle-là - un livre qui commence. [/i]
- [i]Ne rien faire est une chose. Ne rien pouvoir faire en est une autre.[/i]
- [i]Là où la vie brûle, la mort vraiment n'est rien.[/i]
- [i]Aucune oeuvre d'art n'est assez forte pour survivre à la surdité de ceux qui l'écoutent.[/i]
- [i]C'est une belle manière de se perdre, que se perdre dans les bras l'un de l'autre. [/i]
Il y en a d'autres sur http://www.evene.fr/citations/alessandro-baricco
[b]Sinon je peux aussi vous conseiller ( que j'ai lu de cet auteur ) : [/b]
-Cette histoire là
- Novencento : Pianiste ( il y a eu un film sur ce livre, je crois que le titre c'est : la légende du pianiste)
- Soie
- Chateaux de la colère
- Sans sang ( celui là est très particulier, je commencerais par un autre à votre place
