par Plume d'Albatros » 23 Sep 2014, 19:20
Hello !
Aurore, beaucoup de maturité malgré ton jeune âge dans ton texte... En tout cas rassure toi oui, tout cicatrise ! Ensuite elles restent, elles nous rappellent ce qu'on à vécu et traversé mais elles ne sont plus douloureuses...
Poupoule, moi j'ai saisi dans les grandes lignes ahah, et je te rejoins sur cette avis, j'en ai fait l'amère expérience aussi !
Bon ensuite, je vais essayer de parler (rapidement) de moi. J'ai 20 ans, je suis de sexe féminin et j'ai pour l'instant été uniquement hétérosexuelle (je me dis, on ne sait jamais). J'ai commencé assez tôt à avoir "des amoureux". Dès le primaire en fait, quand j'avais 7 ans... J'étais en couple avec un garçon, on se faisait des bisous sur la bouche "pour faire comme les grands", même si on aimait pas ça, puis on partageait nos repas et globalement on était juste des amis qui voulaient faire comme des adultes... De l'extérieur ça devait sûrement avoir l'air mignon tout plein sauf qu'il m'a refilé des boutons de fièvre sur les lèvres ahah.
A cette époque l'amour c'était pour moi être avec quelqu'un avec qui on s'entend bien, et partager des petits moments de complicités juste à deux.
Et puis ce garçon là est parti dans une autre école primaire et lorsque j'avais 9 ans, je suis tombée amoureuse d'un garçon de mon village qui était au collège et qui avait 11 ans. Et il était troptrop beau ! Du coup je me la pétais un peu devant les copines parce que moi je sortais avec "un grand", il venait me chercher à vélo jusqu’à chez moi puis on allait au bord d'un moulin, on jetait des caillou dans l'eau et on parlait souvent de nos sentiments. On essayait de s'expliquer ce qu'on ressentait mais était pas super-super doué pour ça !
A cette époque là, l'amour pour moi c'était alors ouvrir son coeur à quelqu'un ! Et c'était intimidant au début, mais on se sentait toujours bien de l'avoir fait.
Puis est survenu quelque chose de beaucoup plus triste, j'ai perdu ma maman lorsque j'avais onze ans et que je rentrais en sixième. Et là j'ai prit une énorme claque dans la figure parce que j'ai compris (très cruellement) que l'amour ce n'était pas QUE "tomber amoureuse d'un garçon". L'amour c'était un sentiment fort mais qui était à ce moment là, la chose la plus douloureuse de tout l'univers. J'ai commencé à hair l'amour, parce qu'il me faisait trop de mal. J'avais aimé ma mère et lorsqu'elle à disparu, j'avais l'impression qu'on m'arrachait mes poumons pour n'y laisser qu'un trou gigantesque. Et ce trou il a toujours été là depuis. Immense, béant, incroyablement douloureux.
Alors au collège je me suis enfermée dans une bulle, je me suis désintéressée des garçons et de l'amour.
En arrivant au lycée, j'avais quand même mes hormones qui me travaillaient et les garçons, bah ça me plaisait toujours autant. Donc j'ai fini par rencontrer quelques garçons, avec qui c'était toujours très court et où ça ne marchait jamais, parce que je paniquais dès que je commençais à les aimer. Je ne le voulais pas parce que je savais que ça risquait de me faire mal.
Puis vers la fin de mes années lycée j'ai rencontré un garçon différent. Du style mauvais garçon en fait... C'était quelqu'un de très intelligent je pense, mais qui n'avait pas eu beaucoup de chance dans sa vie, et c'était un peu un "p'tit voyou". Il avait des parents divorcés et il avait cessé de croire en l'amour lui aussi. Et puis moi il me plaisait avec ses grands airs de bruns ténébreux, son humour décalé et son côté "intelligent-mais-qui-s'en-fout".
Alors on a commencé à sortir ensemble, et c'était très houleux ! On enchaînait les ruptures, on avait du mal à se dire "je t'aime", même si on se le montrait beaucoup. Et puis j'ai commencé à devenir jalouse parce que ce garçon ne plaisait pas qu'a moi ! Et ça me bouffait d'être aussi possessive ! J'ai fait du mal à certaines amies à cause de ça.
On avait finalement une relation très auto-destructrice mais passionnelle. Moi je l'avais dans la peau.
J'ai fini par y mettre un terme car on se faisait plus de mal que de bien...
Avec du recul, je me demande encore si c'était bien de l'amour à ce moment là, et pas plutôt une de mes tentatives désespérée de vouloir être "normale", comme toutes mes amies qui rencontraient l'amour.
Il y a eu encore des relations très courtes. Je cherchait l'amour mais j'avais tellement voulu m'en protéger que j'étais incapable de le trouver.
A cette époque je multipliais aussi les "actes manqués". Il y avait un très beau garçon qui me plaisait beaucoup à la fin de mon année de terminale. Il avait un charme un peu à l'anglaise... Il ressemblait a Sherlock mais en plus jeune et avec un visage plus fin, très chaleureux. Bref... J'ai jamais osé lui dire ce que j'éprouvais pour lui... Puis l'été après avoir eut mon BAC, on a parlé sur Facebook et là il m'a finalement avoué qu'il était déçu que je ne me sois pas intéressée à lui l'an dernier, car il avait passé l'année scolaire à m'aimer en secret. Et moi, tellement aveugle, j'avais tellement peur des relations amoureuses que j'ai probablement fait semblant de ne rien voir, et j'ai tout loupé !
Après ça, j'ai un peu dérapé. Je ne croyais tout simplement plus en l'amour, j'étais persuadé qu'il était totalement inventé, que c'était quelque chose qu'on voyait uniquement dans les livres et dans les films. J'allais beaucoup en boite, je draguais énormément de garçons. Je me faisait beaucoup draguer en retours. J'ai échangé des baisers avec beaucoup de mecs en couples. Je suis même sortie en secret pendant quelques jours avec le copain de ma meilleure amie. Il l'a même quitté pour être avoir moi, donc je l'ai rejeté à cause de ma culpabilité qui me rongeait. Aujourd'hui je me rend compte à quel point j'étais horrible... Mais sur le moment je m'en fichais. J'étais de toute façon persuadée que l'amour était une fable, et la réaction de tous ces hommes en couples, censés aimés leurs copines et qui pourtant se jetaient dans mes bras sans résister me confortait dans mon idée que l'amour n'était pas réel.
Le seul vrai amour à mes yeux était celui que j'avais pour ma famille. Mon père, mon frère et ma soeur. Je n'aimais que trois personnes dans tout l'univers et ça m'allait très bien. J'étais déjà bien assez angoissée au quotidien à l'idée de les perdre pour me rajouter des craintes en plus !
Et puis il y a six mois j'ai appris à connaître un garçon, au début je n'en avais rien à faire de lui. Il était comme tous les garçons que je connaissais déjà, banal. Sans grands intérêts... Je ne le trouvais pas "canon", ni "brillant", ni "surdoué" en quoique ce soit. Et puis nous sommes devenus amis... On a commencé à devenir complices... Et très vite, j'ai eu envie de passer toujours plus de temps avec lui. C'était même plus qu'une envie, c'était un besoin ! Je voulais l'écouter encore et encore. J'adorais sa voix, j'adorais son caractère. Je le trouvais incroyablement gentil et doux, et d'un autre côté, il ne se laissait pas faire ! Il me tenait tête, quand je dépassais les bornes, il me rouspétait. Il est arrivé qu'il se fâche après moi parce que je faisais des choses stupides et contrairement à tous mes autres amis qui me laissaient faire, lui, il me disait "non". Je savais qu'il était prêt à se mettre en colère contre moi pour que je fasse les bon choix, il m'aidait à faire ce qui était bien pour moi. Alors j'ai commencé à me sentir en sécurité avec lui, je lui faisait confiance. Et puis finalement, je le trouvait brillamment cultivé et vif d'esprit ! Et puis il était tellement drôle ! Et doué ! Il savait finalement faire pleins de choses, des choses que j'aime ! Il était curieux, intelligent, il avait du goût... Et puis j'ai commencé à le trouver carrément sexy.
Parce que le simple fait que ce soit lui m’électrisait des pieds à la tête. Même l'homme le plus canon de la planète n'aurait aucune chance avec moi, tant le seul qui me remplit le ventre de milliards de papillons, c'est lui.
Et un jour, j'étais à une soirée, j'avais encore beaucoup bu et embrassé un garçon très très mignon. Mais j'ai réalisé que je n'avais rien ressenti du tout en le faisant. Pas le plus petit frisson, pas de désir.
Alors j'ai pensé à ce garçon que je commençais a apprécier de plus en plus et je me suis imaginée l'embrasser lui. Et là je me suis embrasée. J'avais envie de lui, envie d'être avec lui. Envie de ses bras à lui et de ceux de personnes d'autre ! J'avais besoin de ses lèvres, de ses beaux yeux sombres, de son rire. Et ça m'a fait mal ! J'avais mal partout dans tous le corps, sauf que cette douleur était agréable.
Et là je me suis dit : Merde. Je suis tombée amoureuse !
Bon et sauf que, niaise comme je suis, j'ai aussitôt eu peur de tout perdre ! Après tout, j'ai caché tellement longtemps mes sentiments au fond de moi, que finalement en sentiment, j'étais devenue totalement nulle ! C'était nouveau, même inédit ! La première fois de ma vie que je me sentais réellement amoureuse de quelqu'un, comme si tous mes atomes hurlaient dès qu'il était loin de moi, pour pouvoir le rejoindre.
Donc j'ai fait semblant de rien.
J'ai voulu ressortir avec d'autres garçons.
Et là, heeen heennn. Pas moyen. J'ai beau faire un tas d'efforts, aucun n'arrive à la cheville de l'homme que j'aime. Je suis incapable de passer à autre chose mais d'un autre côté, je refuse de m'ouvrir à cet homme que j'aime parce que j'ai trop peur de le perdre.
Alors pour être honnête, là, j'attends. Je suis perdue en fait...
Alors ma conclusion à moi sur l'amour c'est que... L'Amour n'est pas à prendre à la légère, c'est la chose la plus destructrice de l'univers. Perdre définitivement quelqu'un qu'on aime fait plus mal que des milliards de coups de couteau dans l'abdomen. La douleur nous traumatise tellement qu'on est capable d'être terrifié à l'idée d'aimer... Alors on se cache et on se donne de faux prétextes, on fait semblant de pas voir ceux qui nous aimes pour éviter de s’attacher à eux... Parce que l'amour, c'est surtout ça : Accepter de s'ouvrir à quelqu'un qu'on peut perdre. Et honnêtement, je trouve ça terrifiant ! Mais il ne faut pas perdre espoir parce qu'au final, c'est peut-être quand on s'y attends le moins, qu'on pense que l'amour n'existe plus, qu’insidieusement, l'amour s'installe.
Alors le conseil que je donne à tous ceux qui peuvent souffrir de l'amour c'est : N'ayez pas peur d'aimer. Je n'ai aucune idée de pourquoi il ne faut pas en avoir peur, d'ailleurs je n'arrive pas moi même à arrêter d'en avoir peur, mais juste, n'en ayez pas peur ! Parce qu'en avoir peur c'est finalement pire ! On veux se protéger de l'amour et au final on passe totalement à côté. Et je crois que l'amour peut nous rendre vraiment très très heureux. Donc faut se lancer ! Quitte à prendre des baffes !