Débat sur la consommation de l'alcool

[Lotarellana]

Voilà, on a déjà commencé un débat sur l'alcool et les fêtes dans le topic Pour les non-fêtards qui ne s'assument pas ce qui n'est pas du tout approprié dans la partie "Flood". Je crées donc ce topic pour les personnes qui auraient toujours envie d'en parler.

Alors voilà, donnez votre avis sur la consommation de l'alcool par les jeunes.

Je copie-colle ce que j'ai déjà dit (bon, j'ai un peu modifié certaines phrases):

Je vais parler en tant que jeune adulte.

Il m'est déjà arrivée de boire mais occasionnellement. Je ne fais pas partie de ces personnes qui se bourrent la gue*le constamment et je ne fume pas. Par ailleurs, il m'est déjà arrivée d'être bourrée mais cela ne m'est arrivée qu'une ou deux fois.

Et aussi je pense que tous les jeunes sont loin de ne pas savoir que les effets de l'alcool peuvent être dangereux pour la santé mais il y aura toujours des irresponsables, des inconscients même parmi les adultes.

J'ai toujours su, adolescente, qu'il ne faut pas faire d'abus avec l'alcool parce que ça peut être dangereux pour la santé et aussi, si je vais à une soirée et que je suis bourrée, jamais je ne rentrerai chez moi en conduisant. Soit je demande à me faire raccompagner chez moi par une personne clean, soit je prends un taxi si ceux qui sont avec moi sont tous bourrés. Toutes ces consignes sont gravées dans ma tête.

Aussi, quand je bois un verre ça ne dépasse jamais deux verres même si un jour j'ai bu trois verres mais ça ne m'est arrivée qu'une fois. Aussi, ça m'arrive assez rarement de boire de l'alcool.

[Noechevinarishu]

Ce sujet est extrêmement intéressant.

Perso, ma chérie et moi fuyons en général les soirées qui se terminent avec tout le monde bourré. Ça n'a aucun intérêt à mes yeux et la plupart du temps ça termine mal. Je préfère les soirée tranquille à discuter avec les amis même si on ouvre une ou deux bières ou qu'on partage un ou deux cocktails.

Il nous arrive parfois tout de même de rentrer d'une soirée disons "pompette". Mais nous sommes toujours consciente de ce qui se passe autour, des dangers potentiels. Et bien évidemment nous rentrons en transport en commun. Hors de question de monter dans une voiture après avoir bu.

J'ai énormément de mal à comprendre les gens pour qui une bonne soirée est une soirée où tout le monde fini bourré, défoncé à l'herbe et qui trouve chiante une soirée normale.

Maintenant le problème c'est que l'alcool c'est in... Combien d'entre nous ont-il déjà vu quelqu'un faire goûter du vin, du champagne ou autre à un pré-ado ? Je pense que l'alcool avant 18 ans c'est néfaste. L'alcool ne doit pas être banalisé. On prend des risques quand on en consomme même un peu.

Je constate que de plus en plus les caissières, les serveuses demandent les cartes d'identités des gens quand elles sont un doute. C'est bien.

Maintenant, il faudrait aussi que l'alcool arrête d'être vendu moins cher dans les bars, boîtes que les softs. Parce que quand le whisky coca est a 5 euro et le coca à 7€ ben je peux comprendre qu'on prenne le whisky coca.

[Sentry]

[Seven]

Je vais quelques fois dans un pâté de maison remplis de bars pour étudiants et j'ai testé par curiosité de venir vers les fins de soirées (= matinées). Les rues puent le vomis, l'urine et l'alcool. L'état des rues est déplorable et des personnes travaillant pour la commune sont obligées de venir chaque jour pour nettoyer tout parce que ce sont des rues "normalement" empruntées par tout le monde en journée.

Mais les gens n'achètent pas toujours dans les bars. Ils se ravitaillent dans un night-shop, les plus jeunes donnent leur argent à un majeur et ils sont armés de l'outil nécessaire pour bien s'amuser : l'alcool. A croire que certains ne savent pas s'amuser sans. Enfin, j'ai déjà été à des soirées étudiantes, les bonnes grosses guindailles des facultés avec le tour des bars etc... Sauf que j'étais le Bob/Sam de la soirée qui était celui qui était dans les plus joyeux mais qui savait se maîtriser en toute circonstance. J'ai été une seule fois dans un état altéré mais ça ne devrait plus arriver (je pense que lors d'une grosse commande, le patron ne préviendra pas ses clients quelques minutes avant la fermeture de son bar...).

Je vais essayer de faire plus court parce que j'ai l'art d'allonger mes petites interventions. L'alcool rend violent (un groupe d'imbéciles ont "tenté" de nous agresser moi et des amis), irresponsable (ma voisine morte dans un accident de voiture), malade (coma éthylique d'une fille de ma classe) et extrêmement vulnérable (viol, aller se promener le long d'un fleuve et y chuter, se balader sur les rails d'un train et se faire mortellement percuter, tomber de sa fenêtre et un ami qui a failli se faire enfourcher et renverser).

Pour ce qui est des autres substances altérant l'esprit, ce n'est pas le sujet du débat et je n'ai pas besoin de faire long pour faire comprendre qu'on peut aller très loin jusqu'à développer de sacrées maladies. Ca peut faire "du bien" ou faire rire, ou je ne sais pas. Mais la fin du trip est souvent plus méchante que le "bonheur" que vous avez ressenti lors du "voyage".

Quitte à boire quelque chose de "mauvais", buvez du Oasis Agrumes !

[La Femme de l'Ombre]

COmme je l'ai déjà dit :

Personnellement je pense qu'il vaut mieux y être initiés par ses parents que le découvrir parce que c'est "interdit", et se jeter dessus par jeu. Mes parents m'ont fait découvrir le goût de nombreux alcools, parce que ça a fait partie de mon éducation culinaire, et je sais ce que j'aime et ce que je n'aime pas. Je ne vois pas ce qu'il y a de mal là-dedans.

Au contraire, ça m'a appris ce que c'était et ça m'a appris qu'on ne fait pas n'importe quoi avec. Alors j'ai 20 ans et oui, il m'est déjà arrivé d'avoir bu quelques verres de trop, mais uniquement quand je suis entourée de gens que je connais et que je n'ai pas à m'inquiéter de rentrer chez moi après. Même après plusieurs verres je garde certaines limites, parce que je les connais (mes limites) et je ne m'autorise pas à faire n'importe quoi, n'importe où et avec n'importe qui.

L'ennui quand certains ados ou jeunes adultes boivent juste pour finir bourrés, c'est qu'ils ne sont pas capables de savoir où s'arrêter, ou pire, ils s'en fichent. Dans le cas des ados, ils le font parce que "on est jeunes, on est rebelles, on se bourre la gueule et on fait des conneries". Le problème c'est que tes conneries, bourré, tu es incapable de les contrôler ou de les gérer si elles dérapent...
Le problème en soir ce n'est à mon avis pas de boire de l'alcool, c'est l'usage qui en est fait. Pour moi une bonne soirée n'est pas forcément synonyme de "finir bourrée", même si c'est sympa de temps en temps de passer la soirée au bar avec des copains et d'en sortir un peu moins net qu'en entrant, mais le but de départ, ce n'est pas de finir ivre, c'est de boire une bière entre amis, parce qu'une bonne bière, c'est bon, et encore plus entre amis. Mais j'aime autant cuisiner un bon repas et recevoir quelques copains chez moi pour passer la soirée à rigoler sans une goutte d'alcool.

En gros, pour boire il faut une raison qui ne soit pas "mettre de l'alcool dans mon sang pour en ressentir les effets", sinon ça n'a aucun intérêt. C'est comme si on vous disait que le but de la soirée c'est de boire le plus de soupe possible alors que vous n'avez aucune envie de soupe.

[Nymphetameen]

[Erika Keysie]

Bon, je suis d'accord avec vous ! Oui, je sais du haut de mes 14 ans, qu'est-ce que je sais de l'alcool ? J'en bois pas (encore heureux tiens !). Mais il n'y a pas besoin de tester pour voir. L'alcool fait partit du quotidien. Bon, après en soirée avec des amis (et là je me réfère à mes parents et leurs amis -en général on est beeaauucoup !), c'est pas tant qu'ils veulent se "bourré la gueule" mais, ils boivent sans s'en rendre compte. Ils discutent et paf! ça les prends d'un coup. Enfin, mes parents son rarement sec, même dans les grandes soirées genre jour de l'an, anniversaire (et là je parles des grandes étapes de la vie 18 ans, 20 ans). Bon, je raconte un peu ma vie mais c'est pour illustrer mes propos . Maintenant, prenons l'exemple de ma soeur, 22 ans. Souvent, dans le "trou du cul de la France" comme on dit, ils organisent des bals avec alcool et musique. Bon, ma soeur n'est pas une dingue de l'alcool, elle sait s'en passer. Mais comme elle ne conduisait pas (mon cousin ne boit pas du tout ) elle n'a pas fait gaffe. Dans le bled où on va, tout le monde se connait, donc ils offrent tournées sur tournées, j'vous passe les détails x). J'ai prévenu ma soeur, en lui disant "Fais attention tu bois trop vite". Evidemment, si tout le monde propose une tournée... Elle m'a répondu que ça allait. J'étais franchement septique mais bon, j'ai laissé faire, elle serait puni le lendemain par un gros mal de tête et une envie tenace de vomir. Résultat, j'avais raison elle a bu trop vite x). Bref tout ça pour dire que, la consommation d'alcool, des fois, vous prend par surprise (je suis pas sûre que se soit très français). C'est pas forcément voulu x). Bon après, il y a le cas "jeune's" où effectivement, ils boivent pour se saouler. Désespérant. Je pense que cette envie vient de l'éducation, comme le disent si bien La Femme de l'Ombre et Nymphetameen. Si vomir et être malade est cool, alors je préfère ne pas l'être... C'est dingue quand même ! Pour eux, une bonne soirée est un soirée arrosée ? J'ai pas la même définition, et vous m'en voyez ravie !

[Nymphetameen]

Oui certes, l'alcool peut prendre par surprise, mais boire ça s'apprend, il y a toujours un moment où on sent que l'on est "pompette" et c'est à ce moment qu'il faut s'arrêter... Le problème dont je parle, c'est les jeunes qui ne savent - ou ne veulent - pas s'arrêter...

[loéva-mat]

Bonsoir !

Et bien moi, en plus de tous les problèmes déjà cité j'en rencontre un autre qui est le pendant inverse de la société ultra-consommatrice d'alcool actuelle. J'ai vingt ans et je ne bois pas. Pas une goutte. Jusqu'à dix-sept ans c'était pour conserver une espèce de virginité, une fierté toute naïve de ne pas faire comme tout le monde. Aujourd'hui j'ai beau essayer de temps en temps de tremper mes lèvres - pas moyen. Rien que l'odeur me fait grimacer. On essayerait de me faire manger un insecte vivant qu'il en irait de même.
Du coup - comme je suis maintenant étudiante à la fac et que les soirée où tout le monde finit bien bourré sont un classique - on me regarde avec ... pitié.

J'ai eu de gros moments de déprime à cause de ça à bien faire le tri dans ma tête : est-ce par goût ? Ou par fierté ? (Fierté idiote si on se retrouve à pleurer dans sa chambre au souvenir des regards qu'on a mérité quelques heures plus tôt après le fatidique "je ne bois pas d'alcool").

Du coup, à cause de cette non-envie/limite incapacité à boire je ne suis d'aucune soirée étudiante type. Je me prive même de certains concerts quand ils commencent à minuit parce que je sais que je serais alors la seule personne consciente de la salle. Heureusement que les porte monnaies des étudiants sont troués *rire jaune* ce qui en empêche beaucoup d'acheter plus que quelque bière pour des soirées où je suis invitée. Heureusement aussi que j'ai des amis proches que ça ne choque plus et qui accepte de faire l'impasse sur la fin de soirée bourrée à vomir partout quand je suis de la partie.

En fait, sans rire, la seule personne que j'ai vu ainsi c'était mon chéri (et je dois dire qu'avec le savon que je lui ai passé par la suite il n'est pas près de recommencer si je suis dans les parages (pour l'anecdote j'ai quand même dû appeler ma grand mère à l'aide à 6h du mat (j'avais mon train à 8h) alors qu'on était à 15 min à pied de l'appart parce que je ne pouvais pas le porter lui et les vélo (désolée de décevoir ceux qui me croyait si forte ^^)) et ça m'a un peu enfoncée dans mes certitude. Etre avec des gens bourrés et même un peu éméchés quand on passe une soirée à l'eau ça n'a rien de drôle - surtout quand, le lendemain, c'est vous qui êtes vu comme l'extra-terrestre.

Par contre ce qui est réconfortant c'est de permettre à certains de passer "pour une fois" une soirée sans (ou sans trop) d'alcool et lui permettre de redécouvrir ses amis et la pleine disponibilité de son corps et de son esprit.

Les inrockuptibles avaient sorti un numéro spécial alcool et l'un des journalistes avait décidé de passer une semaine sans boire et de raconter cette semaine pas à pas. Si les début était un peu difficile et qu'il rencontrait beaucoup de railleries la fin a été beaucoup moins drôle quand il s'est rendu peu à peu compte que les gens qu'il trouvaient cool et sympa jusqu'à lors n'avaient en fait... rien de spécial voir même un côté un peu lourd, qu'il était beaucoup moins fatigué et que son cd de fin de soirée préféré était en fait une daube.

Ça montrait bien à quel point notre perception de la vie est cantonnée par nos habitudes (alcooliques, ici).

Ça me fait bien rire quand j'entend des habitués de la cuite me dire que quand ils sont bourrés ils arrivent à avoir de super discussions philosophiques - tout ça pour prouver que l'alcool a un effet positif sur eux. Là où le bas blesse c'est qu'ils n'ont jamais essayé de tenir une discussion philosophique en étant bourré avec quelqu'un de sobre.

Et pour revenir sur jenesaisplusquivraimentdésolée : notre génération a été très tôt sensibilisée à la question de l'alcool et aux dangers liés à sa consommations et une récente étude à prouvé que les comportements les plus à risques se retrouvaient surtout chez les 30/40 ans et non pas chez les 18-30 ans qui - même s'ils rencontrent beaucoup d'excès - sont au fait des risques et des règles. Après le problème c'est surtout la bêtise de certains qui les pousse à tout tenter et à s'en sentir fière. Et je rencontre beaucoup de tout jeunes qui ont l'air de délirer avec l'alcool, pour exemple sur le blog, quand il y a des fêtes certains s'imaginent bourrés en fin de soirée... comme si c'était la seule façon décente et drôle de finir une soirée entre amis (alors que, j'ai envie de dire, je n'ai, pour ma part, jamais considéré les taraddicts comme de possibles compagnons de soirées alcoolisées (même en faisant fi de mon dégoût de l'alcool) - même si je crois qu'on peut devenir plus que des connaissances en étant taraddicts - mais là je parle bien d'un cadre taraddict sur le blog de Sophie).

Je tiens quand même à préciser que je n'impose mon non-alcoolisme à personne, que toutes mes connaissances sont libre de boire et de m'en parler sans que je ne les sermonne. Je leur demande juste la même tolérance à mon égard (et si mes amis comprennent et acceptent certaines connaissances ont vraiment du mal à rencontrer quelqu'un qui remette en question leur façon de vivre et de voir la "soirée parfaite" - d'où parfois mon sentiment d'être victime d'exclusion et de raillerie (de pitié ! ça c'est le pire) qui peut me pourrir une journée).

pffiou ... je pense que vous avez devinez que ce sujet m'est cher ? ^^

[Erika Keysie]

Ça je ne comprends pas. Les gens qui te regardent comme une pestiférée parce que tu bois pas ! Et puis quoi encore ? Alors ça, ça m'énerve ! Je n'aurai pas supporté et j'aurai poussé un coup de gueule violent.
Non mais c'est vrai, c'est eux qu'on devrait regarder comme ça. C'est eux qui dépassent les bornes et qui finissent mal. Vraiment... Et puis, ceux qui n'ont aucune tolérance c'est pareil, ça m'énerve !