Voilà. Nous y sommes. Tout est parti d'un texte que j'ai écrit et posté. Aude's, Alicia et moi principalement, Liz et Sarah aussi. Nous avons décidé de le soumettre au débat puisque c'est à ca que le sujet tournait.
Le sujet de ce débat est donc le harcèlement, à l'école. La manière dont certaines personnes détruisent une vie, brisent une âme.
Je ne vais pas perdre mon temps à expliquer, les textes parlent d'eux-mêmes.
Ce qu'on voudrait, ce sont vos impressions, avis et tout ce qu'il faut pour un débat quoi.
Merci.
[spoil][quote]Plus bas que Terre
La fille sort du collège, son sac sur les épaules. Elle passe près de tous ses camarades de classes qui rient ensemble en sortant, qui se donnent rendez-vous pour le mercredi ou le week-end. Elle marche sur le trottoir, cherchant des yeux la voiture de la nourrice de ses frères qui la ramène aussi chaque soir. Elle ne la supporte pas, c'est une vieille grincheuse tyrannique. Heureusement elle peut relativement lui échapper. Elle trouve la voiture, monte dedans, marmonne un bonjour, pose son sac à ses pieds et s'attache. Elle restera silencieuse jusqu'à la maison. Une fois arrivée, elle enlève ses chaussures qu'elle range, puis monte aussitôt dans sa chambre. Comme chaque soir. Elle n'en ressortira que pour le dîner. Comme chaque soir. Les adultes pensent qu'elle travaille toute la soirée. C'est faux. Ils pensent qu'elle se met tout de suite à ses devoirs. C'est vrai, parfois. La plupart du temps, elle se contente de balancer son énorme sac de cours au pied du lit, de claquer sa porte et de monter à l'échelle pour accéder à son lit. Là, elle se jette sur son matelas, se tapit sous les couvertures, dans les bras de son gros nounours. C'est un doudou qu'elle a eu à sa naissance, plus un coussin qu'une peluche. Il fait 1m par 1m, remplace souvent son oreiller, est devenu tout tâché et déchiré à certains endroits, au fil des années. Mais surtout, c'est lui qui a vu tous ses chagrins jusqu'aussi loin qu'elle se souvienne. Et aujourd'hui ne fait pas exception. Comme quasiment tous les soirs, elle restera blottie contre lui, pleurant toutes les larmes de son corps, près d'une heure. Ensuite elle se mettra à ses devoirs.
Parfois, elle reste plus d'une heure et quand elle descend pour manger elle a les yeux rouges, le nez qui coule et la voix pâteuse. Alors ses parents se demandent qu'est ce qui lui arrive. Généralement elle ne leur répond pas, d'autre fois elle murmure que cela s'est mal passé au collège. Chez elle, elle est une fille avec, comme elle le pense parfois, « la capacité émotionnelle d'une cuillère à café ».Elle craque et se met à pleurer chaque fois que son père la taquine un peu, que sa mère l'engueule. Dès lors que ses frères sont trop bruyants, l' énervent, la harcèlent, elle craque et les frappe de toutes ses forces avec un des coussins du canapé. Ou elle leur tord le bras pour leur faire mal. Pour qu'ils comprenne qu'il ne faut pas la chercher. Ou encore, elle leur attrape la gorge et serre. Ce traitement est réservé au plus grand. Le plus insupportable.
Elle est l'aînée, a toujours été responsable de tout.
Le pire, ce sont les vacances, quand enfin, ses persécuteurs ne sont plus là, qu'elle pense qu'elle peut enfin se reposer deux longs mois, que tout aura le temps de s'effacer. A ce moment-là, les frères se montrent de plus en plus énervants, elle, de plus en plus brutale, ses parents de plus en plus sévères. Et elle s'enferme dans sa chambre des journées entières.
Enfermée dans ses livres. Si on l'en sort, elle se montre agressive. Ses parents disent qu'en arrêtant de lire, elle devrait être heureuse car elle s'est fait plaisir. Mais elle est à chaque fois furieuse. Parce que les livres sont son havre de paix. Depuis le CP. Son refuge secret. La où elle va lorsque rien ni personne ne la console. Personne n'aime être sorti de son havre de paix pour ranger sa chambre, mettre la table, passer à table, ou s'occuper de ses frères. Les livres, voilà des années qu'elle ne les lit plus. Elles les dévore, les cannibalise, s'y réfugie, s'en imprègne. Tous ses rêves sont des rêves ou elle rentre dans l'histoire de ses personnages. Tous ses cauchemars sont sur le collège, la maison. Tout le monde admire sa vitesse de lecture et se demande comment est-ce possible de lire si rapidement. Ils ne peuvent pas comprendre. Personne ne flâne pour rejoindre ce havre de paix. Quand on y va pour être consolé c'est en courant, le plus vite possible. Alors elle, elle lit vite, pour l’atteindre le plus rapidement possible, ce havre ou elle oublie sa vie pour ne plus vivre que dans l'histoire, que par l'histoire.
Dans les livres, elle oublie qu'elle est le souffre-douleur de sa classe que personne ne peut l'aider. Que ses rares amis, tous hors de sa classe ne visualisent pas l'ampleur de ses problèmes. Que tous ses professeurs ne la visualisent pas non plus. Que ses parents ne pensent pas que ses problèmes à l'école sont si graves. Qu'ils mettent probablement son ultra sensibilité à la maison sur le compte de la crise d’adolescence. Que tous ceux de sa classe qui ne la détestent pas ne lui viendront pas en aide. Parce qu'ile ne la connaissent pas vraiment, qu'ils ne l'aiment pas spécialement, que si ils lui viennent en aide, ils subiront le même traitement.
Elle oublie qu'elle est seule, que au moins jusqu'à la fin du collège, ces mots seront tatoués sur son front.
Souffre-douleur, Intello, moins-que-rien, cible, proie facile, misérable, méprisable, à humilier, à casser, à briser, à faire souffrir, à faire pleurer, à insulter, à critiquer, à ignorer, à harceler, à enterrer six pieds sous terre, à rabaisser et tant d'autres qualificatifs qu’elle préfère ignorer.
Elle sait qu'au moins jusqu'à ce qu'elle quitte le collège Jean de La Fontaine, tout cela sera marqué à l'encre indélébile sur son front, ses bras, dans ses yeux, sur toutes ses affaires, toutes ses paroles, tous ce qui a pu un jour venir d'elle, lui appartenir, être apprécié par elle. Elle le sait et c'est pour cela qu'elle pleure.
Elle le sait et c'est pour cela qu'elle pleurait. Aujourd'hui elle est en 3ème. Elle a trouvé des amis parmi ces personnes qui n'osaient agir, s'est calmée. Les mots sont toujours là, mais petit à petit, elle sent qu'ils s'estompent.
Elle allait beaucoup mieux depuis septembre. Mais depuis Janvier elle y repense. En permanence. Elle pensait que c'était passager, que ça ne durerait que quelques semaines. Cela fait maintenant 4 mois qu'elle y repense. Qu'elle raconte encore son histoire à ceux de ses amis qui ne la connaissent pas encore entièrement, qu'elle se dit pourquoi moi, que cela l'empêche de dormir quelques soirs, qu'elle recommence à pleurer encore peut-être une fois par semaine. Qu'elle a besoin de l'écrire et de le partager. Et ce soir, elle a écrit ce texte. Elle l'a commencé il y a quarante minutes, elle n'a rien effacé et n’effacera rien. Elle corrigera les fautes qu'elle a faites en tapant si vite, sous le coup de l'émotion.
Et elle dira que depuis deux trahisons, elle a horreur des noms de quatre lettres avec un a un d et un e. Jade et Aude l'ont trahie, enfoncée et humiliée. A quatre ans d'intervalle. Les deux filles ne se connaissent pas mais elle sont identiques. Elles changeront peut-être un jour, elles regretteront. Et à ce moment là, la fille rira. Elle sait qu'elle ne pourra pas pardonner. Elle sait que ça ne sera pas gentil, mais elle rira. Elle rira de ces remords, bien plus douloureux surement que tous les mots, actes et regards qui l'ont blessée, qui ont brisé son âme. Il y a quelque temps, elle s'est rendu compte de la gravité de son passé. En racontant son histoire à un ami, elle lui avait fait peur. Il avait entendu parler d'une fille qui avait eu les mêmes problèmes et s'était suicidée. Depuis ce moment, elle a réfléchi. Et elle sait maintenant ce qui l'a sauvée. Sa ténacité. Beaucoup disent qu'elle est butée. C'est vrai. Mais le fait qu'elle refuse de céder l'a sauvée. Elle ne voulait pas leur céder, abandonner et déprimer, elle voulait leur tenir tête. Elle ne voulait pas leur céder, abandonner et devenir comme eux, à écraser une personne déjà esseulée, elle voulait leur tenir tête. Elle a réussi. Et maintenant, elle essaye de sauver un autre. Un garçon qui a probablement subi la même chose. Mais qui a surement cédé. Lui, le monde l'a rejeté, alors il rejette le monde. Il pourrait être bon élève, mais il ne fait rien. Il pourrait être super sympa, mais il rejette tout le monde. Il pourrait faire une brillant carrière scientifique, devenir ingénieur. Mais il s'en fiche, n'a plus d'envie et se laisse entrainer dans un bac pro, n'importe lequel, il se laisse entrainer. Et elle essaye de le sauver. Parce qu'il est comme elle. Parce que jamais, elle ne laissera qui que ce soit détruire une autre vie. [/quote]
Avec la permission d'Alicia:
[quote]C'est beau l'amitié. Tu fais confiance, ça te revient dans la gueule. Tu confies tes secrets, tu partages tout. Tu as ton bonheur, tu es sûre que tu peux LUI faire confiance. Mais, il faut bien sûr que ton amie soit une lâcheuse, une pourriture. Sa trahison, c'est comme un poignard dans le coeur, en fait. Qu'on retourne pour te faire comprendre que c'est la fin. Et là commence un long moment en enfer. Tu crois pouvoir te relever, mais tu t'écroules dès la moindre insulte. Tu n'arrives plus à faire confiance. Ses faits et geste reste gravé dans ta mémoire. Il ne faut pas chercher réconfort du côté des êtres vivants, ils ne comprennent pas la portée de ta douleur, ils pensent que ce n'est pas grave, qu'ils ont déjà vécut pire. Ils ont beaux compatirent, essayer de te réconforter, cela ne fait qu'empirer. Et ils te laissent te noyer dans tes larmes... Peu à peu, tu te relèves. Et soudain, tu es emplis d'un sentiment... La vengeance. Et cela ne te lâche plus...
C'est beau l'amitié. Tu fais confiance, ça te revient dans la gueule. Tu confies tes secrets, tu partages tout. Tu as ton bonheur, tu es sûre que tu peux LUI faire confiance. Mais, il faut bien sûr que ton amie soit une lâcheuse, une pourriture. Sa trahison, c'est comme un poignard dans le coeur, en fait. Qu'on retourne pour te faire comprendre que c'est la fin. Et là commence un long moment en enfer. Tu crois pouvoir te relever, mais tu t'écroules dès la moindre insulte. Tu n'arrives plus à faire confiance. Ses faits et geste reste gravé dans ta mémoire. Il ne faut pas chercher réconfort du côté des êtres vivants, ils ne comprennent pas la portée de ta douleur, ils pensent que ce n'est pas grave, qu'ils ont déjà vécut pire. Ils ont beaux compatirent, essayer de te réconforter, cela ne fait qu'empirer. Et ils te laissent te noyer dans tes larmes... Peu à peu, tu te relèves. Et soudain, tu es emplis d'un sentiment... La vengeance. Et cela ne te lâche plus...
[/quote]
Et avec celle de Sarah[quote]En étant intello de la classe de la 6eme a maintenant, elle était souvent couverte de reproche ou de blagues idiotes étaient raconté a son sujet. Le seul endroit ou elle était en paix était sa chambre, son lit. Son confident était et est toujours un ours en peluche. Ce dernier, si il pouvait parler, pourrait raconter a tous le monde les moqueries subit par la fille au collège. En particulier, cette fois, cette journée où les soit disant amies de la fille l'on trahis, abandonné, se sont moquée. Ce jour où elle descendait les escaliers pour aller en recré et qu'elle a entendu une conversation a son sujet. Ce même jour où l'on est venu la voir pour lui dire d'arrêter de venir avec. C'etais "ses amies" ou plutôt ses anciennes amies. Certaines c'est a dire 4 qu'elle connaissait depuis le CP les 5 autre depuis la 6eme mais qu'elle n'appréciait pas plus que ça sans le montrer. C'etais en début de quatrième. Après ce rejet, les moqueries continuèrent tous les jours. Elle se fis de nouvelle amies qui la réconfortaient pendant les coup de blues. Elles l'aiderent a prendre confiance en elle. A comme dirait les autres a la " décoincer". Peu a peu les moqueries cessèrent doucement sans pour autant disparaitre. Elle pardonna a ses anciennes amies leurs trahison sans pour autant l'oublier. Maintenant elle est en fin de troisième, certain la surnomme la surnome toujours l'intello ou madame je sait tout. Mais ceux qui la connaisse bien ou peu vous dirait qu'au premier coup d'oeil c'est une fille qui a cette des bonnes notes mais qui a un grand cœur, et qui n'a rien d'une intello qui veut toujours avoir raison. On pourra aussi vous dire que si une dispute éclate entre ses amies elle sera l'une des première a faire tous pour que ça s'arrange. En bref maintenant pour elle tous va pour le mieu malgres les quelques moqueries de temps en temps mais bon il y a des idiot partout.
Un grand merci a Roxane ma folle préfère que je n'oublierais pas et qui m'a ouvert les yeux sur la vie ainsi qu'a Julie et Amandine et Clara et Lucie et d'autre[/quote][/spoil]