J'ai lu les textes. Ils résonnent douloureusement en moi. J'ai l'impression de lire des biographies. Des tranches de vies. Le premier m'a tout particulièrement émue. J'ai aussi vécu ça, je ne suis pas là pour faire ma victime, non, car comme cette fille et celles du dernier texte, j'ai des amis maintenant et tout va pour le mieux, ou presque x)
Je trouve, en temps que victime, que le harcèlement à l'école est inexcusable. Inoubliable. Je me souviens encore très bien de mon primaire désastreux ou je m'asseyais pour lire et que d'autres élèves venaient se moquer. "L'intello, elle bouquine ! Hahahaha ! Oh la grosse !' A l'époque, je ne réagissais pas -à moins qu'ils ne touchent à mes livres-. Maintenant, je clashe, je ne me laisse pas faire, me montre hautaine, parfois. J'ai toujours cette petite peur de "l'autre".
En temps que bourreau, je pense qu'il est difficile de quitter le mouvement, d'essayer de sauver un bouc émissaire. Par peur de partager son rôle. C'est dur pour moi, qui sait ce que cela fait, mais comme tout le monde, on trouve un moyen pour "ne pas aimer particulièrement untel". Je regrette toujours ce choix, mais j'avais essayé d'aller vers cet "untel" en début d'année, et ça n'avait vraiment pas collé entre nous. Piètre excuse, n'est ce pas ? Mais c'est comme ça que ça c'est passé.
Enfin, comme on dit, les anciennes victimes sont les meilleurs bourreaux ? Non, quand même pas. J'essaie au moins d'être gentille avec cette Untel, malgré tout. Mais pas plus.
Comme les autres, soit mouton parmi les moutons, suis le mouvement, où le troupeau se retourne et se jette sur toi, brusquement transformé en loups. [C'était la métaphore de fin ~]