Hey, je m'empresse de te répondre car visiblement ta manière d'interpréter mes propos est biaisée et le but n'est bien évidemment pas de te blesser. Quand je dis que la notion de genre est pour moi une aberration, c'est par sa construction sociale. Je ne nie pas son existence pour autant, elle est une réalité quotidienne, moi-même je suis définie que je le veuilles ou non par un genre étant donné que je suis considérée et même que je me considère comme une femme. Même si mon message t'étais adressé, je pense que tu l'a prit de manière trop personnelle car à aucun moment je ne dis que tu ne dois pas te prendre la tête avec ton genre. C'est d'avantage une lettre ouverte qui déplore l'existence de genres. Car effectivement, si le "genre sexuel" n'existait pas, il n'y aurait "pas de problème", non plus dans le sens où on "supprime" un problème, simplement dans le sens où on cesse de considérer un fait comme tel. Le passage d'un genre à un autre ne devrait, à mon sens, pas susciter tant de problèmes, c'est ça que je déplore. Evidemment qu'au delà de ce discours idéaliste sur la suppression des genres, on est bien forcé d'admettre qu'ils existent et donc que les épreuves et tourmentes vécues par les personnes trans sont réels. Je ne sais pas si tu saisis la nuance ?
De même lorsque j'évoque le fait d'être "gay" ou non, quand je m'attaque à ce terme, c'est à sa définition, c'est en terme de vocabulaire que ça me dérange. Son existence en tant que tel, c'est à dire que des "hommes" soient attirés entre eux, ne me dérangent absolument pas bien au contraire.
En fait tu n'as pas vraiment compris tout ce que j'ai essayé de faire passer puisque tu es resté attaché à l'idée que tu te fais de "nommer" un phénomène pour lui donner une réalité qui soit disons presque tangible. Hors pour moi, quelque chose peut parfaitement exister sans pour autant que la société n'en construise des modèles.
Imaginons que dans une réalité parallèle, il soit commun pour des hommes d'être avec des hommes ou des femmes d'êtres avec des femmes tout en ayant aussi des hommes et des femmes en couple, et que ce genre de relation soient englobées sous le nom tout simple de "sexualité" et non plus "homosexualité" ou d’"hétérosexualité", l'existence même de l'un et de l'autre ne serait pas remise en question et les problèmes de haines et d'incompréhensions à l'égard de ces deux grands "groupes" n'existeraient pas puisque l'un et l'autre seraient rentrés dans les mœurs de manière à ce cela ne fasse plus de distinction à proprement parler. La différence existera toujours entre les deux mais pour autant elle ne serait plus assujettie à des préjugés comme c'est le cas dans ce monde, à notre époque.
Et comme dit plus haut dans mon post, je comprends parfaitement l'importance des mots et le besoin pour certaines personnes de se regrouper derrière ces étiquettes pour se sentir appartenir à un groupe, à une communauté, pour faire valoir des droits et revendiquer qu'on les reconnaisse, qu'on les respecte et qu'on les accepte. Je ne dénigre en aucun cas les gens qui ont ce besoin là, simplement d'un point de vue très personnel, je pense que la valeur des mots dans ce contexte ci à tendance à avoir une influence plutôt négative que positive puisque si ces "mots" n'existaient plus, tels qu'ils existent aujourd'hui pour "marquer" des différences, dans l'absolu les gens en souffriraient moins car cela signifierait que leur différence à été accepté en tant que norme. Tout comme on considère aujourd'hui, et fort heureusement, que les personnes noires de peau et les personnes blanches sont des êtres-humain, en tout point égaux (quoique parfois cela doit encore faire son chemin quand on vois ce qui se passe dans l'actualité), bien qu'elles soient marqués par des différences, pour moi les personnes cis ou trans devraient bénéficier du même pieds d'égalité, être regroupé sous la "même bannière". C'est pour ça que quand je dis que personnellement, je ne fais pas de distinction entre femme, homme ou trans, c'est que ne les hiérarchise pas. C'est en d'autre termes une manière de les mettre sur un pied d'égalité, ce qui est loin d'être le cas lorsqu'on dit en général qu'une personne est "trans" puisque de la manière dont cela est souvent dit aujourd'hui, cela "l'exclue" presque d'un groupe pseudo-élitiste des gens "cis", c'est à dire des gens "normaux". Pour moi il est normal d'être cis tout comme il est normal d'etre trans, c'est dans ce sens là que je parle de gommer les distinctions qui peuvent être faîtes.
On peut tout à faire voir des choses différentes au sein d'une même unité, l'humanité n'est pas homogène mais bien composée d’éléments hétéroclite.
J'espère que c'est un peu plus clair pour toi dans ce sens là?