Ali : Ecoute Azu elle donne de bons conseils
mais je te comprends un peu.
Moi aussi je joue quelqu'un que je ne suis pas.
J'ai mal mais je souris. Je souris encore et encore quand on me demande pourquoi ça ne va pas. Je ne me concentre plus, je n'arrive plus à rien, j'aimerais m'envoler comme un oiseau, danser du classique, manier le sabre, me mettre dans le vent et je reste clouée au sol par mon corps handicapé et pourtant bien portant. J'ai une boule dans la poitrine et je me sens dans une bulle mais pas une bonne bulle, une de celles qui empêchent de résister et qui heurtent au plus profond de notre être.
Parfois aussi je me demande si je suis vraiment mal ou si je fais ça juste pour avoir l'air correcte, pour ne pas montrer mes réactions ou justement mon absence de réaction, pour ne pas voir que certains souffrent beaucoup plus que moi, pour ne pas voir ce qui est évidemment et ne pas admettre ce qui n'est pas. Je ne ressent plus que ce que je ne vois pas et je trouve que c'est inquiétant, une amie qui aurait un problème je lui parlerais, j'essayerais de tout faire pour qu'elle se sente mieux mais je ne sentirai pas sa souffrance, trop obnubilée par la mienne, trop aveugle. Une amie virtuelle ou carrément inexistante je la comprendrais, je sentirais ce qu'elle ressent, je le penserais et ça ajouterais à mon malaise. J'ai des amis qui essayent de me faire parler mais pour tous sauf trois, ce n'est qu'une passade, quelque chose qui passera facilement, pour deux des trois autres je ne comprends pas ce qu'ils veulent, je n'arrive pas à les déchiffrer, l'un parce que je ne vois pas son regard, l'autre parce que je le vois trop justement. Il y a aussi une chose qui m'obsède et qui pourrit ma vie, je n'arrive pas à passer une heure sans qu'une allusion, une vision, une chose anodine m'y fasse penser et je saurais que je ne le ferais pas. L'autre à vraiment envie de m'aider, c'est une de mes vielles amies et je sais que je peux lui faire confiance mais je n'y arrive pas, je sais qu'elle ne rirait pas, qu'elle ne jugerait pas, qu'elle m'aiderai, rien qu'en m'écoutant mais je n'y arrive pas. Je n'arrive pas à lui à lui dire une simple phrase, que pourtant j'essaye de lui crier
Ça ne va pas.
C'est tout et c'est beaucoup en même temps. Avant les vacances j'ai fondu en larmes, limite dans les bras, de ma prof principale que j'avais coincée, elle ne savait pas quoi dire, c'était presque comique (avec du recul) de la voir me regarder avec sa tête désabusée quand elle entendait ma vision de la vie, de choses bêtes, de moins bêtes avec une des personnes dont je vous parlais qui passait et repassait (heureusement il a arrêté juste avant que je me mette à pleurer).
Peut-être que c'est comme ça que j'arrive à dire les choses, à des gens par écrit, à des gens qui ne m'écoutent pas vraiment, à des gens qui, une fois m'avoir écoutée m'oublieront.
Je vais peut-être le remettre mais je m'en fiche : au fond de moi une autre boule se forme pour des gens que je ne comprends pas, que je ne vois pas, je me pose 2 questions : qu'est-ce qu'il veut en fait? pourquoi est-il là? Je me demande si je suis parano, si je me fais des idées, si j'imagine des choses qui ne sont pas vraies, si je ne vis pas dans ces choses fausses. Je pourrais lire un livre ferait que je me remettrais peut-être un peu, il est dans mon sac quand je suis en cours, dans ma table de nuit, toujours près de moi mais je n'arrive pas à l'ouvrir, quelque chose m'en empêche alors je le garde près de moi, j'ai essayé d'écrire son nom mais même ça je n'y arrive pas.
Vous savez ce qui est étrange aussi? C'est le fait que je souffre mais que j'ai quand même l'air coupée du monde. Oui je souris nerveusement c'est vrai mais c'est tout, pas de larmes, pas de pleurs, pas de rires nerveux, juste une figue inexpressive. Pourtant j'en ai envie. Oh oui j'en ai envie mais comme le reste. Je n'y arrive pas. Je ne peux qu'écrire et encore là où j'en suis je ne sais même pas si je vais poster...
Les deux seules chose qui me fait me sentir un peu mieux... c'est venir ici, regarder les taraddicts évoluer dans ce site, aux dédicaces et écouter de la musique, l'Ipod est devenu un objet greffé à mes oreilles quand je sors et ma radio est constamment allumée quand je suis chez moi, je mets "Harry Potter" 1 ou 2 en CD audio pour m'endormir, sinon je n'y arrive pas...
Quand je dis que j'aimerais voler c'est plus sauter. Libre. J'ai essayé un jour au collège, quand on a deux fois 1heure et demi de cours le mercredi il n'y a pas grand monde dans les couloirs entre les deux alors j'ai essayé. J'ai posé mon sac, ma veste et tout ce qui m'encombrait devant la salle et je suis partie au bout du couloir, l'Ipod dans les oreilles, j'ai mis une musique rapide et j'ai couru, j'ai pris mon envol pour retomber en sol. Lamentable. J'ai essayé un deuxième, j'étais bien partie. Puis je suis tombée. Par terre. Sur le dos. Lamentablement. Après je suis restée collée au sol. Après tout c'est ma place.
Enfin voilà voilà désolée pour le roman.
Bon en fait j'ai envie de continuer parce que ça m'obsède vraiment. Mais en fait je ne pas comment le dire alors non.
J'ai pensé à me suicider mais ma partie non-émotive n'à pas trouvé bien, ininteressant. Inutile. Je serais vite oubliée mais pas avant de causer la tristesse chez ma famille, peut être des fausses morigénations... Inutile. Aors je vais rester là encore un moment à souffrir. Sauf si un jour j'en ai assez...