J'ai eu une idée de fin moi aussi, dites-moi ce que vous en pensez
C'était finit. Magister était mort, immobile et glacé sur le sol. Son corps ensanglanté était parcouru de larges et profondes entailles, ses membres étaient brisés. Tara s'approcha silencieusement, le cœur lourd et la gorge nouée.
La mort de son adversaire la touchait bien plus qu'elle n'avait pu l'imaginer. Lentement, elle se pencha vers le cadavre et souleva les lambeaux de tissus tachés de sang recouvrant son corps. L'amulette reposait sur la poitrine du sangrave. Tara la pris délicatement et, d'une main tremblante, la désactiva.
Ce qu'elle vit alors lui souleva le cœur. Sous le sang qui recouvrait le visage de Magister, elle vit
l'homme, celui qui se cachait depuis tant d'années derrière le masque miroitant. (elle dit son nom)
Elle détourna son regard du visage si familier pour elle et les larmes lui montèrent aux yeux. Il ne restait plus rien de l'homme qu'il avait été autrefois ; la lueur qui habitait son regard s'en échappait, ternissant un peu plus ses yeux à chaque seconde. Il était bel et bien parti en Outremonde.
Mais bien que triste, ce n'était pas le plus important. Elle l'avait vaincu, et sauvé une fois de plus la Terre et Autremonde, oh, oui, mais à quel prix... Cal, Robin. Ses deux amours étaient morts au combat, sous ses yeux. Ils n'étaient pas morts uniquement pour elle, ils étaient morts pour la survie de tous, pour l'Univers. Ils seraient célébrés en héros.
Elle en était parfaitement consciente, et pourtant, la souffrance qu'elle éprouvait était tellement forte... Cela la déchirait de l'intérieur au point qu'elle ne puisse plus hurler, cela la blessait tellement qu'elle savait pertinemment que cette fois, cette fois elle ne s'en relèverait pas. Pas entière.
Mais elle savait qu'elle devait continuer malgré tout. Par DEVOIR. Devoir envers sa famille. Devoir envers l'Empire. Plus, devoir envers l'Univers.
Elle retournerait auprès de son oncle, gouverner à ses côtés. Elle n'avait pas d'autre choix. Moineau et Fabrice s'étaient postés derrière elle, silencieux, main dans la main. Fafnir était agenouillée à l'écart, soutenant Sylver, évanouit mais sauf. Manitou s'approcha de Tara d'un pas incertain et, timidement, frôla le bras de Tara du bout de la truffe. Celle-ci eut un léger sursaut, puis elle se releva et tourna son beau visage baigné de larmes vers le ciel. De quelle façon allait-elle mener sa vie à présent ?
Voilà ! Un énorme merci si vous avez réussit à lire jusqu'au bout