par Lyo' » 29 Juin 2014, 17:02
J'aurais tendance à dire, si vous vous assumez c'est bien. Mais comme tout le monde le sait l'adolescence n'est pas un âge facile, les autres sont extrêmement critiques, et nous, nous on se sent faibles face à ça.
Les moqueries, les insultes, mêmes les blagues sont du pire effet lorsque l'on ne s'aime pas, ça en rajoute à notre peine. Je sais tout ça, je l'ai vécu.
Pendant une année j'ai alterné entre crises de boulimie et d'anorexie, j'ai toujours un peu flirté avec les limites de l'alimentation. Descendre aux alentours de 39 kilos, ne plus avoir ses règles, et hop, monter jusqu'aux alentours de 65, et fuir les miroirs.
Maintenant j'ai changé, je me régule, je fais 54 kilos et environ 1m68. Parfait paraît-il. On m'aura plus d'une fois répété qu'il faut une dizaine de kilos de moins que sa taille. Alors, ça serait donc correct ?
Quand je ne mange pas, le midi, on me dit que 'mais allez, tu es trop maigre, faut vraiment que tu manges'. 'Moi, trop maigre ? C'est une blague, n'est ce pas ?' Non je ne crois pas l'être, bien au contraire. Je me demande si ça n'est pas parce que je déteste mon corps. Je me dis qu'une dizaine de kilos de moins, ça serait parfait. Pourtant je sais que ça ne changerait pas mon avis, que je ne me trouverai pas spécialement ni plus mince ou plus jolie. Je ne suis pas anorexique, même si parfois je n'ai pas faim, je mange suffisamment. Je fais énormément de sport, oui c'est vrai. Plus de dix heures par semaines, parce que dès que je mange un gâteau je me dis qu'il faut que j'élimine ça.
J'ai pas de problèmes avec l'alimentation.
J'ai pas de problèmes avec le fait que les mannequins soient retouchés sur les affiches.
J'ai pas de problèmes avec tout ça.
Alors qu'est-ce que c'est ?
Je pense tout simplement que les autres peuvent être méchants, peuvent blesser faire mal. Pourtant la seule personne responsable de cette histoire de poids, c'est moi, mon seul véritable juge, c'est moi même.
Donc, finalement, j'ai simplement une phrase pour résumer ; L'avis des autres n'importe que si l'on se remet déjà en cause de soi-même.
Oh et dernière chose, au risque d'en déranger plus d'un ; j'ai regardé encore une fois la photo de la campagne. Franchement, finalement, je trouve le corps de l'anorexique plus joli, ou du moins je préférerai avoir le sien.