[quote="Nymphetameen"]Toutes les raisons pour lesquelles je fais de la psycho et que je m'intéresse aux tueurs en série. Mais "soigner" un tueur en série est très compliqué. Quoi qu'il en soit, je suis tout à fait d'accord avec toi, mais il ne faut pas oublier qu'il faut quand même punir les gens. La prison à vie me semble humaine dans le sens où elle prive le criminel de liberté, le faisant réfléchir tout en le punissant.[/quote]
C'est exactement ce que je pense car c'est en même temps un mal qu'ils ont qui fait qu'ils font des dégâts énormes autour d'eux et qu'on ne peut pas se permettre de les laisser en liberté. Les tuer serait se rabaisser à leur niveau, les enfermer construit un véritable enfer...
C'est vrai que ça a l'air "facile" dans certains côtés la prison. Plutôt, d'après ce qu'on peut voir à la télé. Mais rester enfermé dans un même endroit, sans possibilité de sortir, de voir autre chose que ces murs, ces gardiens, ces détenus, c'est un enfer. Parce qu'en plus on le nourrit et le loge, on ne veut pas que le détenu meurt. Mais on ne veut pas non plus qu'il soit libre non plus... De plus, il est en grande partie coupé du monde. Quand le détenu a de la famille, des enfants... Ils n'ont pas toujours les visites qu'ils veulent. Dans certaines prisons, le détenu croit qu'il va pouvoir revoir ses petits enfants et on lui dit en dernière minute que ça sera la semaine prochaine parce que le quota de personne a été atteint pour la journée.
Il faut un moral d'acier pour ne pas être détruit psychologiquement.
Comme on ne sait pas ce qu'il y a (ou pas) après la mort, le châtiment de la prison à vie est encore plus horrible que la peine de mort. On peut alors se dire qu'il paie. Car pour le criminel en question, il n'a plus aucun espoir de faire autre chose que de rester dans ses quartiers pénitenciers.
[quote="Romain"]Pour ma part, je suis pour la peine de mort, mais sous conditions.
1°) Avoir un système judiciaire "en béton".
La peine doit être prononcée par un juge, et non une autorité administrative (AA) (fut-elle indépendante (AAI) ou non). Quand on voit les dérives, rien qu'en France déjà, d'instaurer une AAI compétente pour infliger des peines [peine = juge pénal] : on peut se demander si le Gouvernement n'est pas adepte de boulettes (HADOPI a été un bel exemple).
Au regard de la nature de la "peine de mort" (vous en avez suffisamment assez débattu précédemment), il faudrait bien entendu un juge qui ne commette pas de boulettes dans la procédure, que ce soit au stade de l'instruction, du jugement, ou de l'application des peines... Les erreurs judiciaires.... La peine de mort.... Inutile de vous faire un dessin. Comment faire un recours ou une révision du jugement quand on est décédé ? Alors évidemment il y a parmi vous qui vont (peut-être) estimer qu'un juge ne doit pas être "Dieu", mais voici une question : si untel tue un de vos proches, que voulez-vous contre cet auteur ?
2°) La peine de mort : pourquoi et sur qui ?
Je trouve que la peine de mort ne devrait être appliquée que sur les personnes inculpé pour des faits ayant entrainé la mort de la victime ou alors une atteinte sérieusement grave à son "intégrité physique".
Pourtant, ce point de vue qui est le mien est tout à fait discutable autour de cette question : "Toutes les personnes ? Pour tout fait ?"
- Se pose d'abord la question de la personne démente, qui n'a pas "toute sa tête". Est-elle excusable par nature ? Peut-on prouver qu'elle a commis un acte dans un instant de lucidité ?
- Quant aux circonstances des faits. Commettre un acte "sans faire exprès" (par imprudence) est passible de la peine de mort ? La légitime défense entrainant la mort est-elle acceptable ?
- Quels actes exactement sanctionner. Alors là, par définition, la peine de mort ou Peine Capitale sanctionne une personne reconnue coupable de "crime capital"
Et dans.... "crime capital", on a plein de choses....
- Pour la p'tite histoire, en France sous l'Ancien Régime (avant 1789 donc), la création d'une association ou d'un syndicat était passible de la peine de mort. Mais de nos jours, la liberté d'association est consacrée au plus haut niveau (constitutionnel).
- Aujourd'hui alors ? (Et je ne parle que pour les personnes civiles, je laisse de côté les militaires) Au vue de ce que j'ai mis plus haut, j'indiquerai au premier chef : homicide (à n'importe quel degré), mais j'ai d'autres faits auquel j'estime qu'il faudrait appliquer la peine de mort, mais bon je ne suis pas pas là pour détailler à fond mes pensées non plus.[/quote]
Ca peut être également de plus en plus complexe au niveau du choix pour la peine capitale. Il faut aussi travailler au cas par cas...
Je te sors un exemple : Dans un état de manque, un toxicomane cherche à avoir de l'argent. Il n'a plus d'objets à vendre, il ne sait plus quoi voler, il n'a pas d'argent. Alors, il va menacer une jeune adolescente (pour dramatiser la situation) mais ça tourne mal, il la tue sans le faire exprès avec son couteau mais s'enfuit quand même avec le sac de la fille sans prévenir la police.
Devrait-on considérer l'accusé comme étant responsable de ses actes entièrement ou devrait-on prendre en compte cette addiction qui lui détériore l'esprit et le corps ? On pourrait également l'enfermer et lui faire suivre un traitement contre la toxicomanie (Je ne sais fichtrement pas si ça marche réellement... Parfois, j'ai l'impression que c'est l'overdose qui est la guérison...) ou on le considère comme étant un homme à exécuter.
Il y a une affaire (réelle cette fois-ci) qui attire également mon attention (je sais, sortir des exemples, c'est nul comme argumentation) : Une adolescente organise une rencontre avec un garçon de sa région qu'elle a rencontré sur le net. Elle donne rendez-vous chez elle parce que ses parents sont absents (je sais, c'est extrêmement absurde de sa part... Mais bon...). Le garçon arrive, accompagné d'un autre. La suite est claire, ils tentent de la v***** mais échouent, la rouent de coups et versent de l'essence partout dans la maison, la laissant pour morte et essaient d'allumer un feu avant de s'enfuir.
Là, aussi, on peut alors prendre ces deux jeunes et les exécuter. Justice impartiale : Tentative de viol suivi d'une tentative d'homicide.
Par contre, j'ai une question un peu hors-sujet : Est-ce qu'une personne ayant été instruite à des formations de combats rapprochés tuant une personne en cas de légitime défense peut-elle être prise comme coupable ? (Vu que normalement, il devrait être capable de neutraliser son adversaire et accessoirement le tuer)