Le problème, ça s'appelle la rape-culture, la culture du viol.
Voyez-vous, on vit dans une société qui a normalisé le viol au point que désormais, le coupable est une victime, et que la victime "l'a bien cherché". On vit dans une société où la première chose que l'on demande après un viol c'est "mais qu'est-ce que tu portais ?" et la seconde "t'avais bu ?", et que dans le cas où la victime était habillé trop court ou était bourré, dans ce cas, ce n'était pas la faute de l’agresseur, mais celle de la victime.
de même, on vit dans une société on pense que seuls les hommes violent et seules les femmes se font violer, ce qui fait que quand les victimes féminines ont du mal à se faire entendre, les victimes masculines se font rire au nez. Parce qu'on vit dans une société qui sexualise les femmes au point que quand une dit "non", on croit que ça veut dire "essaye plus". On vit dans une société ou au lieu d'apprendre à ne pas violer, on apprend à pas se faire violer. Et donc, ceux qui se font violer ont donc "fait quelque chose de mal", et donc ils "méritent ce qu'il leur arrive". On blâme la victime, et non pas le coupable.
J'ai pas le temps de pondre un pavé, mais je prendrais l'exemple de Steubenville: Les joueurs de l'équipe de foot américain d'un lycée ont droguée une fille à une fête et l'ont violée en public et à plusieurs reprises, lui ont uriné dessus, l'ont traînée d'endroit en endroit et on livebloggé ça sur twitter, photos à l'appui. Personne n'a rien fait. Pour éviter que l'affaire ne fasse du bruit, la ville a essayée de l'étouffer, car ils ne pouvaient pas se permettre de perdre leurs meilleurs joueurs ! Un grand nombre des chaînes de télé couvrant l’événement et le procès n'ont pas parlé une seule seconde fait mention de la victime, mais au contraire ont parlé de "la jeunesse détruite" des coupables. En effet, jeunesse détruite. Ils ont eu les peines minimale: un an pour l'un, deux ans pour l'autre, et ils ne sont même pas listés comme délinquants sexuels.
Malheureusement, ce cas n'en est qu'un parmi des milliers d'autres. Et c'est ça, la rape-culture. Un an de prison pour avoir détruit quelqu'un.